Brisbane [3]: Roma Street Parkland

Publié le par Camille&Nico

 Nous savions qu'en effectuant ce voyage nous allions aux devants de grands dangers, que nous allions affronter des territoires hostiles, une faune sauvage, dangereuse et inhospitalière. Notre voyage serait ponctué de situations épineuses, de rencontres déplaisantes et de mise en péril de notre vie. Nous avons vécu un de ces moments délicats lors d'un pique-nique dans un parc. Oui un parc de ville, paisible, calme, sur et sécurisant; mais seulement en apparence! En Australie tout est potentiellement dangereux, il faut se méfier de l'eau qui dort au propre comme au figuré. Dans ce parc, nous avons décidé donc de nous faire un petit pique-nique sous un soleil radieux. Ailes de poulet panées et Pringles, un vrai repas de champions! Et une pomme en dessert pour se donner bonne conscience.

 

Ce parc subtropical de 16 hectares est niché en plein cœur de Brisbane, il se divise en 5 zones thématiques parmi lesquelles « le lac » et  « la forêt ». Ce petit joyau vert émeraude est un véritable feu d’artifice pour les yeux. Nous ne pouvons que tirer notre chapeau aux jardiniers qui font exploser les couleurs, composent de véritables arcs-en-ciel floraux, aménagent des centaines de parterres de fleurs qui semblent sortir de terre comme par magie et percer le tapis d’herbes fraichement coupées, et, enfin, entretiennent remarquablement toute cette réalisation. C’est un peu comme le jardin d’Alice aux pays des merveilles ; des toilettes sont promus pots de fleurs, des bonshommes de pailles se transforment en garde du corps, des tonneaux ont troqué leur vin contre des cascades bourgeonnantes, des brouettes passent une retraite bien méritée dans des champs aux milles couleurs, des jets d’eau malicieux fendent l’aire sans crier gare et de grands arbres se recroquevillent d’un seul coup au-dessus de votre tête. Pourtant pas de gros chat en pyjama rayé fushia ou de milles pattes avec la cigarette au bec ; mais d’autres personnages bien plus terrifiants encore ! J’y reviens rapidement !

L’eau est également un acteur essentiel dans cette adaptation du roman de Lewis Carole ; des cascades, des fontaines, des escaliers d’eau, des rivières à travers sur des marches de pierre flottantes, un lac abritant peut-être le Nessie local. Le pouvoir de l’eau est incontestable, vous placez un élément aquatique quel qu’il soit parmi la liste précédente et l’endroit s’en trouve transformer ; apaisé, scintillant, chantant, tintant comme un carillon de noël ; c’est magique !

Cette journée était donc parfaite : des pilons de poulet, du soleil, des jolies fleurs et le mâle au bout de mon bras ! Mais c’est à ce moment que tout a basculé ; si nous étions dans une comédie musicale, la mélodie aurait pris un virage à 180°, les violons se serraient mis à grincer et la flûte aurait cessé dans un couinement lugubre. Les rouages de mes voies respiratoires refusent de fonctionner, mon cœur s’emballe comme celui d’une souris prise au piège, mon estomac se rétracte tel un ballon de baudruche qu’on vient de percer, je suis in-ca-pa-ble de bouger.

Une sorte de dragon nous barre la route, une queue grande comme mon bras, des pattes agiles et prêtes à bondir, des griffes acérées, une gueule dentée et affamée, sans parler de cette langue, vive et dansante. Il parait qu’en anglais on appelle ça « a lezard ». Grand comme un caniche nain, cette bête est à coup sûr capable de dévorer un bébé prématuré. Peut-être pourrais-je suggérer une idée de panneau à la municipalité : « Interdit aux prématurés sous peine de mort…prématurée » ?

Bref, si ce monstre peut avaler un bébé, il peut très certainement faire des dégâts sur un humain tel que moi. L’Homme tente de me rassurer, prend sa voie douce et mielleuse, essaie de me raisonner ; mais rien n’y fait, je refuse de contourner à moins de 100 m ce carnivore. J’ai donc passé le reste de la ballade à scruter les abords des chemins et à sursauter au moindre bruissement de feuilles. Le souci avec ces mini dragons c’est qu’ils se fondent dans le décor, vous laissant le plaisir de les découvrir au dernier moment et de sursauter en émettant un son fichtrement aigue et surtout très désagréable devant tout le monde comme une gourde !

Après toutes ces émotions, c'est un petit verre de limonade homemade dans une boutique so nice de Latrobe Tce qui m'a requinqué; finalement ça valait le coup toutes ces frayeurs! "Tenancier, mettez m'en une autre siouplait!"

 

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Publié dans Tourisme-Découverte

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D
<br /> Coucou, c'est un réelle plaisir que je prend à venir lire tes articles on se sentirai presque transporté là bas avec vous. Tu as l'art et la manière d'écrire les choses. Bonne continuation à vous<br /> deux et surtout félicitation pour votre mariage. Bisous<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Merci, ça me touche vraiment! Mais je vais commncer à demander une rémunération moi; Et oui les vacances ça se paye alors si je vous fait voyager..!;-)!<br /> Bises à toute la famille.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Mais c'est qu'elle est mignonne cette t'iote bête ! ;)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Quoi, un lézard avec des dents ?? ça existe ça ? Tu aurais du le remercier, il a certainement nettoyé ta place de pique nique en mangeant les araignées, moustiques, cafards....<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Eh non Mimie! C'est ça le pire...elle n'a pas honte!! ;)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> superbe!!!mais dis, t'as pas honte!!! trouillarde!!!!mdr<br /> <br /> <br />
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